BlogFace aux polémiques croissantes de plus en plus présentes autour de la gestion forestière, beaucoup d’informations circulent sur la forêt. Pourtant, il s’agit d’un sujet parfois technique et certaines idées reçues ne sont pas toujours justes, même si elles continuent à circuler.
vendredi 25 Oct 2024
5 idées reçues sur la forêt – partie 2
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Éclaircissement pour répondre à vos questionnements et à vos préoccupations quant à la préservation de l’environnement :
La forêt française est menacée par le changement climatique
C’est vrai ! Aujourd’hui, les forêts sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique. Pourtant elles en sont aussi victimes !
Les sécheresses deviennent de plus en plus fréquentes partout dans le monde. Le risque d’incendie devient plus élevé en raison de l’assèchement des sols. Les étés derniers, des incendies géants ont dévasté plusieurs régions du monde. On peut notamment citer le Canada, la Californie, l’Australie et même la Sibérie, qui ont connu des records de températures et ont vu leurs surfaces forestières dévastées par des méga feux.
En France, auparavant, les feux de forêt touchaient principalement les régions du sud. Mais depuis quelques années, en plus de s’intensifier, les incendies frappent maintenant d’autres régions qui, jusqu’ici, étaient épargnées.
La hausse des températures affecte aussi la croissance des arbres et diminue leur résistance. Ils deviennent alors plus vulnérables aux maladies et aux attaques d’insectes ravageurs, pouvant entrainer la mort de l’arbre. Selon l’IGN, la mortalité des arbres en France a augmenté de 54% entre 2012 et 2020, due notamment aux sécheresses et aux ravageurs.
Pour lutter contre le changement climatique, les forestiers et les forestières, accompagnés des scientifiques, expérimentent des solutions telles que la migration assistée des essences, la régénération naturelle ou par plantation, la diversification des essences et de nouveaux concepts comme la forêt mosaïque. Grâce à un suivi minutieux sur le long terme, tous espèrent trouver des solutions pour pouvoir adapter la forêt au climat de demain et la rendre résiliente aux aléas climatiques de ces dernières années.
Les incendies de forêt sont causés majoritairement par le changement climatique
Pas exactement ! En effet, bien que le changement climatique produise de plus en plus de sécheresses et de canicules et aggrave donc la combustibilité des végétaux ainsi que la propagation des feux, 90% des feux sont d’origine humaine. C’est pourquoi de nombreux incendies pourraient être évités en adoptant des gestes simples et responsables, à retrouver dans cet article.
Aujourd’hui, la gestion forestière requiert de limiter les zones d’embroussaillement, le volume de combustible, de créer et d’entretenir des équipements de voiries forestière et d’accès à l’eau.
Le bois est fragile
Non, la solidité du bois n’est plus à démontrer ! Le bois possède plusieurs atouts, qui en font un matériau solide et durable :
- Il est résistant au feu : le bois se consume progressivement et de façon identifiée, en gardant ses propriétés mécaniques sur le volume non dégradé.
- Il est léger et modulaire : le bois facilite les surélévations et optimise les fondations. Il permet la préfabrication d’éléments de grandes dimensions, limitant le temps de chanter comme la consommation d’eau.
Certaines essences sont plus résistantes que d’autres. Par exemple, le robinier ou le mélèze sont imputrescibles par nature. Elles résistent à l’humidité, aux moisissures et aux insectes. Pour d’autres essences, il est nécessaire d’ajouter un produit pour les traiter.
Utilisé depuis la nuit des temps, le bois résiste à tous les climats et aux années qui passent. Pensons par exemple aux pilotis en bois qui font la renommée de Venise. Également, les constructions navales sont un bel exemple de la résistance du bois dans des environnements jugés hostiles.
J’aimerais travailler en forêt mais je ne veux pas être un bûcheron ou une bûcheronne
Travailler en forêt, ce n’est pas être un bûcheron ou une bûcheronne. Il existe une multitude de métiers pour travailler dans la filière forêt-bois, de la graine à la planche : pépiniériste, technicien forestier ou technicienne forestière, bûcheron ou bûcheronne, pilote de scie, menuisier ou menuisière, ébéniste, designer, commis forestier ou commise forestière…
Aujourd’hui la filière forêt-bois est un secteur au cœur de la transition écologique et qui recrute ! La France compte plus de 400 000 emplois, non délocalisables, et avec l’engouement pour la construction bois notamment, les offres d’emplois vont continuer à voir le jour !
Et contrairement à ce qu’on pourrait croire, ces métiers sont accessibles aux femmes ! Selon l’Observatoire des métiers de la filière forêt-bois, 19% des salariés de la filière forêt-bois sont des femmes. Les métiers de la filière forêt-bois tendent à se féminiser et même s’ils peuvent paraître physiques au premier abord, elles sont de plus en plus nombreuses à y travailler.
Il y a plus de résineux que de feuillus dans la forêt française
Et non, c’est une fausse idée ! En France, la forêt est composée à 67% d’essences feuillues. Il s’agit de la première forêt feuillue d’Europe. D’ailleurs, le chêne, toute espèces confondues, est l’essence la plus répandue en France et couvre 44% du patrimoine forestier français.
La forêt française est aussi très diversifiée puisqu’elle compte près de 190 essences d’arbres en France hexagonale et 3 250 essences en Outre-mer. Bien sûr, selon les régions, en fonction des climats et des sols, certains types d’essences sont majoritairement présentes comme par exemple les résineux tels que les sapins et les épicéas en zone montagneuse.
Nous espérons que cet article vous aura apporté quelques éléments de réponses pour chasser les idées reçues sur la forêt. D’ailleurs, vous pouvez en retrouver cinq autres sur notre premier article.